L’Assurance retraite propose des services d’accompagnement à l’endroit des actifs et des retraités. Ceux-ci incluent parfois des mises en garde contre certaines pratiques frauduleuses. En outre, désireuse de rester en phase avec les attentes des assurés sociaux (sécurité sociale), l’institution a procédé à toute une série de réformes, bien que la dernière en date n’ait pas porté ses fruits.
Sommaire
Introduction à l’Assurance retraite
L’Assurance retraite assure le versement de la pension de base. Ses missions se résument ainsi en quatre points :
- Suivi de la carrière des travailleurs
- Aide à la préparation de la retraite
- Suivi des allocations
- Élaboration de programmes évolutifs portant sur la prévention de la perte d’autonomie
Ce dernier point est notamment dédié aux personnes dites « plus fragilisées ».
Un missile à trois têtes…
Les offres de services de l’Assurance retraite se déclinent en trois offres bien définies, à savoir celles dédiées aux moins de 45 ans, celles proposées aux 45-54 ans, ainsi que celles pour les 55 ans et plus.
Pour les moins de 45 ans
Les offres destinées aux moins de 45 ans incluent par exemple la possibilité d’avoir un aperçu global sur la carrière de l’assuré (Relevé de carrière). La démarche consiste, soit à consulter le RIS (Relevé de situation individuelle), soit à se procurer tout simplement le relevé du régime général (complémentaire et de base). En choisissant la première option, on obtient aussi la liste des droits générés par les trois régimes. Toute anomalie ne peut toutefois être rectifiée qu’à l’âge de 45 ans.
La seconde renseigne sur deux points essentiels : la date de départ et le montant de l’allocation. Elle inclut aussi une rubrique de question-réponse pour en savoir plus sur la retraite. Un simulateur vient compléter l’offre. Cet outil permet aussi de se procurer un Relevé de carrière.
La troisième est quant à elle dédiée à ceux venant de perdre un proche. Elle informe effectivement sur les démarches à suivre pour bénéficier des aides. Un accompagnement tout au long de cette période peu évidente vient rehausser l’offre. Par simple demande, le bénéficiaire peut enfin faire un suivi de son dossier.
Pour les 45-54 ans
Parmi les offres proposées aux 45-54 ans, l’Assurance retraite inclut la possibilité de mettre à jour le relevé de carrière. Elle assure tout le procédé, dès lors que l’erreur est signalée par l’assuré. Les mères de famille peuvent quant à elles faire une déclaration de trimestres de majoration. À noter que cette offre est dédiée à celles ayant des enfants nés jusqu’en 2009.
Pour les 55 ans et plus
À partir de son 55e anniversaire, l’assuré voit davantage s’allonger la liste des offres. Il peut par exemple faire sa demande d’EIR (Entretien information retraite). Durant la séance, le conseiller sera à même de lui fournir une idée sur le montant de l’allocation, un diagnostic personnalisé ou un aperçu de ses droits.
À 55 ans, l’assuré a aussi la possibilité de faire sa demande de retraite, en fixant lui-même sa date de départ. Enfin, il peut se renseigner sur bien-vieillir. Cette démarche permettant d’anticiper d’éventuels désagréments liés aux changements des habitudes, et donc de retrouver facilement les repères.
Fraude par téléphone
L’Assurance retraite et les autorités appellent à la vigilance face à un phénomène plutôt courant : la fraude par téléphone. Perpétrée par un prétendu employé de la CARSAT ou de la CNAV, celle-ci se présente sous deux formes. Soit l’assuré reçoit un SMS l’invitant à rappeler d’urgence l’une de ces deux institutions, soit le faux-employé l’appelle directement en se cachant derrière un nom courant comme Martin. À noter que dans le premier cas, le numéro communiqué commence par 08 et est surtaxé.
Dans son communiqué, l’Assurance retraite rappelle les numéros pour contacter les conseillers retraite ou la caisse de retraite (3960).
Échec de la dernière réforme
La dernière réforme de l’Assurance retraite datant de 2013 ne s’est visiblement pas révélée payante. Selon Le Figaro, elle n’était pas adaptée au phénomène papy-boom qui a fortement secoué le système. Ce quotidien français pointe aussi du doigt le fait que la durée de cotisation ne puisse être allongée qu’à compter de 2020. Pour sa part, Les Échos attribue cet échec au niveau très bas des revenus des actifs, ce qui explique un faible montant de cotisations.
De son côté, le COR (Conseil d’orientations des retraites) prévoit 5 années supplémentaires de déficit. Le retour à l’équilibre annoncé vers 2025 sera ainsi repoussé à l’entame des années 2030. Ce décalage augure un cumul de déficits sur 15 ans qui équivaut à quelques dizaines de milliards d’euros. Les années 2030 seront ainsi marquées par le remboursement d’une dette colossale. A noter toutefois que ce scénario est basé sur une augmentation des salaires à hauteur de 1,5 %, ainsi qu’un taux de chômage à 4,5 %. Or, ce dernier avoisine encore les 10 %.